Chaque mardi à l’Esvière, des personnes venues d’horizons différents se retrouvent autour de projets concrets et solidaires. Plus qu’un simple moment de travail collectif, les Mardis Chantier sont une parenthèse de partage, de rencontres et de convivialité. Chacun y apporte ses talents, ses envies, son histoire, et repart souvent avec bien plus qu’il n’était venu chercher : des liens, du sens, une énergie nouvelle.
À travers ces deux témoignages, découvrez comment ces journées transforment des vies, et renforcent la communauté.
Louis : de la peinture aux chantiers solidaires
Jean-Louis a 71 ans, c’est un ancien peintre en bâtiment qui habite Angers. Il fréquente l’Esvière depuis la fin des années 1980 et a donc vécu de l’intérieur la forte évolution du site depuis le départ des sœurs, notamment la transformation des anciens locaux réaménagés comme lieu d’accueil par Fondacio.

Depuis près d’un an, il participe aux travaux d’aménagement du Tiers-lieu comme bénévole et vient pratiquement tous les mardis aider aux différents chantiers. C’est une bonne façon de sortir de chez lui, de parler avec d’autres personnes et de se rendre utile dans ce lieu où la bienveillance règne au quotidien.
D’un caractère curieux, Jean-Louis est un amoureux de la Nature et des vieilles pierres. En fait, le Tiers-lieu est un endroit chargé d’histoire où il se sent bien et l’entretien du jardin est pour lui une bonne manière de rester actif au service d’un cadre magnifique où il est plaisant de venir comme bénévole chaque semaine.
Martial : de Douala à Angers, un chemin solidaire

Martial vit à Angers depuis bientôt deux ans. Au Cameroun, il était boulanger dans la capitale Douala. C’est par l’intermédiaire de l’association REDA qu’il a connu le Tiers-lieu de l’Esvière, où il vient travailler toutes les semaines comme bénévole aux Mardis Chantiers.
Jardin, cuisine, bâtiment, travail du bois… les propositions pour rester actif sont nombreuses et constituent pour lui « une bonne manière de rencontrer des gens et de se rendre utile à la société ». De fait, il faut être polyvalent pour répondre à tous les besoins concrets d’un site en cours d’aménagement et qu’il faut adapter afin de mieux accueillir des publics très différents.
À 37 ans, Martial souhaite trouver une place dans le monde du travail en France et régler sa situation administrative. L’esprit fraternel qu’il rencontre au Tiers-lieu de l’Esvière est un bon soutien pour trouver des solutions durables en gardant le moral : s’impliquer tous les mardis est une bonne façon pour préparer l’avenir.
Ces deux témoignages montrent combien les Mardis Chantier Solidaire sont bien plus qu’un simple temps de bénévolat : ils deviennent un espace de rencontres, de transmission et de fraternité. Chacun trouve ici une place où donner et recevoir vont de pair. L’Esvière continue ainsi d’écrire son histoire avec celles et ceux qui la font vivre chaque semaine, dans la simplicité des gestes partagés et la richesse des liens qui se créent au fil du temps.


