Être bénévole au tiers-lieu de l’Esvière !

Dominique et Lucien
Les bricoleurs géniaux

Ils ont toujours quelque chose à faire et jamais personne ne les a vu s’ennuyer. Lucien et Dominique acceptent pourtant de tirer une chaise sur la terrasse de la buvette, pour répondre à quelques questions. L’un et l’autre ont découvert Fondacio par leurs enfants.

Ils ne savent plus vraiment depuis quand ils viennent : depuis toujours, en tout cas, depuis qu’il y a des réparations à faire et ça ne date pas d’hier. Ils ne comptent plus le nombre de chantiers qu’ils ont menés ensemble ! Lucien et Dominique, l’un au métal, l’autre au bois, composent un duo aussi contrasté qu’attachant. Certains les prénomment « Tic et Tac ». Ils ne démentent pas. Ça les amuse même. Tout a commencé par quelques étagères à poser, puis travaux et réparations se sont multipliés. Dominique a installé ses machines dans l’atelier du sous-sol. Lucien a emménagé dans un appartement à quelques pas de là. Réparer, fabriquer, installer, démonter, remonter. C’est toujours le même refrain. Ils ne cessent de faire et de défaire et finissent toujours par démonter une cloison qu’ils ont eux-mêmes installée. Ils en rient de bon cœur.

Leur rôle ? Tout faire ! Lucien et Dominique sont des couteaux suisses : les menuiseries, la plomberie, le placo… C’est comme ça qu’ils se sont rencontrés. Ils s’apprécient mutuellement et aiment travailler ensemble : un grand pour les travaux en hauteur, un petit pour ceux près du sol. S’ils se disent tous deux maniaques, certaines différences les opposent : lorsque Dominique remplit la remorque pour la déchetterie, il n’est pas rare que Lucien récupère en douce ce qui peut être sauvé. Lucien aime récupérer, Dominique préfère acheter du neuf : « c’est une question de génération », admettent-ils. Lucien aime ce lieu qui lui permet de bricoler : ce qu’il a fait toute sa vie. Et puis, c’est une grande famille ! Dominique, lui, ne supporterait pas de rester enfermé dans un appartement toute la journée : il aime sortir, s’occuper, se tenir au courant, rencontrer de nouveaux amis. Ce lieu est devenu un peu le leur  !

Portrait et photo by @Hermine Pillet  (extraits)

Philippe
Un bâtisseur au grand coeur

Comment as-tu connu le tiers-lieu de l’Esvière ?
En 2019, j’étais bénévole chez Habitat et Humanisme et je pilotais les travaux de rénovation de certains bâtiments du site de l’Esvière, qui appartenait encore aux Soeurs Franciscaines. Lorsque celles-ci ont transmis le site de l’Esvière à Fondacio, j’ai été invité à la fête. 

Au cours de cette belle journée, il y a eu ce moment en particulier où Soeur Annie et Pascal ont fait tomber le mur qui séparait deux parties du jardin. A ce moment-là précisément, j’ai vécu comme un appel à m’engager comme bénévole sur ce nouveau projet de tiers-lieu. Voila comment j’ai découvert puis apprécié toujours plus le projet de l’Esvière.
C’était aussi une période charnière de ma vie ou je cherchais à vivre ma Foi différemment, en étant moi-même.

Pourquoi avoir choisi de devenir bénévole ?
Le bénévolat est pour moi une dimension essentielle de ma vie. J’ai toujours fait du bénévolat, même durant ma vie professionnelle.  En étant à la retraite, cela s’impose pour moi. La gratuité, c’est aussi un acte d’humilité, indissociable du partage chrétien. Servir est une valeur fondamentale pour moi depuis mon plus jeune âge.

As-tu une anecdote à raconter depuis que tu es bénévole ?
Si je dois retenir une seule anecdote, c’est l’émotion incroyable que j’ai ressentie lorsque le chantier de la chapelle est devenu réalité après des années à rester un projet sur un plan d’architecte. 
Toutes les personnes qui œuvrent à ce que le projet de l’Esvière devienne réalité sont touchées à divers degrés, et c’est incroyablement porteur de Joie et d’Espérance.

Eloïse
Fabrique du lien à la Chouette Buvette

Comment as-tu connu le tiers-lieu de l’Esvière ?
J’ai connu le tiers-lieu par une amie. Je suis d’abord venue un mercredi soir à la prière de Taizé qui se tient dans la chapelle de l’Esvière.

Pourquoi avoir choisi de devenir bénévole ?
En ce moment, j’ai du temps, et j’ai envie d’être au service d’un projet ayant du sens pour moi.

Depuis combien de temps es-tu bénévole à l’Esvière ?
Je suis bénévole à la Chouette Buvette depuis quelques mois !

Lequel de tes talents exprimes-tu à travers ce service ?
Je développe mon sens de l’écoute.

As-tu une anecdote à raconter depuis que tu es bénévole ?
Lors de mes premières permanences à la Chouette Buvette, j’ai entendu parler du projet “Start Now” avec les GEN VERDE. C’est un projet artistique et musical qui propose  à des jeunes sur plusieurs jours une série d’ateliers artistiques pour promouvoir les valeurs de dialogue, de paix, de fraternité universelle.  Je m’y suis inscrite tout de suite et quelques jours après, je me retrouvais sur scène à l’Amphitéa d’Angers !

Mamadou
Ici, c’est ma famille

Mamadou fait partie des fidèles qui viennent assidûment rendre service chaque semaine : peinture, nettoyage, jardinage ou déménagement… les activités sont variées, ponctuées par un repas convivial et souvent copieux  préparé par d’autres bénévoles. 

Il explique ce qu’il vient trouver ici : des connaissances. Le constat est limpide et se passe d’explications : Mamadou est ici parmi les siens. Il se sent chez lui, entouré de tous ceux avec qui il travaille et qu’il a appris à connaître au fil des années. Des amis, en somme. Une certaine fierté perce lorsqu’il dresse la liste de ses connaissances. Parce que connaître, pour cet homme arrivé il y a dix ans de Guinée-Conakry, c’est exister.

Volontaire, Mamadou s’est engagé dans de nombreuses associations : Reda, Croix Rouge et d’autres encore. Un jour, il découvre Fondacio et  commence à se rendre aux « mardis chantier ». Ça lui permet de s’occuper, de rendre service mais surtout, de rencontrer d’autres personnes. Les travaux sont un bon prétexte pour tisser des liens. Il y a Marie-Thé, il y a Michel, il y en a d’autres… Il insiste. L’essentiel est là. D’ailleurs, Mamadou ne se prive pas de partager cette expérience. Il a convié nombre de ses amis à ces journées et si tous ne sont pas restés, il continue d’inviter largement. Pour ce qui est des travaux, il ne rechigne pas : il fait ce qu’on lui demande de faire. 

Une chose est sûre, Mamadou se sent ici chez lui : « Dix ans ! Ce n’est pas dix jours » sourit-il. Il redit, avant de se lever, sa gratitude envers chacune des personnes qui l’a accueilli et lui a souri.

Portrait et photo by @Hermine Pillet  (extraits)

Blandine
Les chiffres n’ont aucun secret pour elle

Comment as-tu connu le tiers-lieu de l’Esvière ?

Un jour, j’ai retrouvé une de mes amies perdue de vue depuis dix ans lors d’un séjour que je passais à Lourdes comme hospitalière bénévole. Mon amie venait y faire un pèlerinage dans le cadre de sa maladie.  Elle me raconte qu’elle habite à l’Esvière et je décide de venir lui rendre visite. C’est comme cela que j’ai découvert cet endroit. 

Pourquoi avoir choisi de devenir bénévole ?
J’ai besoin de me sentir utile et le projet Tier-lieu de l’Esvière m’a attirée même je ne connaissais pas Fondacio avant ma venue sur le site. Le bénévolat fait partie de ma vie. Le milieu associatif a été le pilier de ma vie professionnelle.

Depuis combien de temps es-tu bénévole à l’Esvière ?
Je suis bénévole à l’Esvière depuis fin 2019, à raison de 2 à 3 jours par semaine.   

Lequel de tes talents exprimes-tu à travers ce service ?
Je mets à la fois au service du projet mes compétences professionnelles de comptable et d’assistante de direction mais aussi mes talents de rigueur, de pugnacité et de persévérance.

As-tu une anecdote à raconter depuis que tu es bénévole ?
Pas d’anecdote particulière mais l’impression d’être dans ce lieu avec Fondacio depuis très longtemps, d’y faire de nombreuses rencontres improbables, de nombreux partages et d’échanges qui m’ont fait grandir, des fous rires… Je rencontre dans ce lieu beaucoup de respect et de bienveillance. J’y ai aussi découvert la spiritualité.